Quatre hommes unis dans la médiocrité.
Ils n’ont pas de prénom. Acteur, Coiffeur, Professeur et Croquemort voilà ce qui nous les « manifeste » sans pour autant les définir.
Tous quatre jouent comme ils boivent, pour oublier le manque de substance de leurs vies mornes, de leurs existences sans transcendance. Ils sont « là », dans le nulle-part d’un appartement sans vie, entre une radio sans pile et un frigo vide, comme dans l’antichambre du néant.
TIMON d'après William Shakespeare
C’est lors de la tournée MC2 du spectacle A tour de rôle que Stéphane Müh découvre l’univers d’une centrale pénitentiaire. L’atelier théâtre qu’il y anime ensuite pour quelques séances lui donne l’envie d’aller plus loin que cette première expérience et il propose alors au Service Pénitentiaire d'Insertion et de Probation (SPIP) de faire travailler un groupe sur une adaptation de Timon d'Athènes de William Shakespeare et de le mettre en scène en vue d’une représentation publique.
LES GUÊPES DE L'ETE NOUS PIQUENT ENCORE EN NOVEMBRE
Derrière ce titre étrange, cette pièce à l'écriture magistrale, semble, ressemble, en appelle tout à la fois au vaudeville, au théâtre de l’absurde, au mélodrame, à la comédie bouffonne, à la tragédie. Elle en reprend les thèmes, les ressorts, les codes mais les déplace et les bouscule, change les points de vue, aplati les perspectives dans une oscillation non systématique entre comédie métaphysique et tragédie de salon.
À TOUR DE RÔLE (2013 - 2019) de Pierre David-Cavaz
Deux comédiens. Deux courtes pièces. Et surtout le plaisir de jouer ! Un plaisir communicatif et exponentiel au fur et à mesure que la partition théâtrale se déploie. Car ici le jeu c’est l’art du dialogue, de la mise en abyme, de la répétition et de l’inversion des rôles. L’écriture est ciselée, le contrepied est subtil, l’absurdité soigneusement orchestrée et les dénouements troublants.
FOYER (2012) de Stéphane MÜH
Deux femmes partagent une chambre, au sein d’un foyer d’hébergement collectif. Betty, 40 ans ; Armel, 45 ans. Betty précède Armel dans les lieux. Elle remplit auprès de la nouvelle venue la fonction de tutrice. Betty s’adresse directement à Armel lorsque celle-ci arrive, débarque : « Les trois étagères en bas sont pour toi, range tes affaires, fais-moi disparaître cette valise. Ohé, tu m’entends, j’te cause ». Armel ne répond pas. Elle dispose autour d’elle des photos qu’elle regarde. Elle leur parle. Betty commente. Armel évoque des paysages, des couleurs, des voyages tandis que Betty dévide son ennui, sa rage de vivre, enfin plutôt de survivre. Betty envoie un gâteau de cantine à Armel. « T’as faim ? Attrape ». Armel mange avec précaution. Betty tente une nouvelle approche. « Tu veux autre chose ? ».
ET LA NUIT CHANTE (2011) de Jon FOSSE
Un jeune couple, pas vraiment adulte : ils se sont rencontrés au lycée, se sont rapidement installés, ont eu un bébé. Ils se trouvent face au désespoir de se construire un avenir ; lui voudrait devenir écrivain, elle cherche une réponse à son insatisfaction, sans savoir comment.
Les parents font une brève apparition “juste pour voir le bébé”. Dans ce chaos annoncé où rien ne peut se construire, l’ultime provocation, “l’arrivée de l’amant”, mettra un terme définitif et radical à leur devenir.
MON CORPS EN NEUF PARTIES (2007) de Raymond FEDERMAN
Mon corps m’été suggéré par un professeur allemand : Rinehard Kruger. Il organisait une conférence sur la sémiologie du corps. Un jour, il m’écrit que cela risque d’être drôlement chiant d’avoir une vingtaine de profs gâteux en train de discuter du corps humain et me demande si je veux bien participer à la conférence en écrivant quelque chose d’amusant pour illustrer. Un soir, alors que je leur coupais les ongles, mes doigts de pieds se sont mis à me raconter une histoire. J’ai composé le texte sur mes orteils sur le champ et l’ai envoyé dès le lendemain à Rinehard.
CARRE FUMEUR (2006) de Jean MIEZ
Il y a Max, baroudeur taciturne à l’humour cinglant qui a perdu la mémoire ; Norbert, ex-champion d’aviron qui ne comprend rien aux femmes ; Marie, fragile et mystérieuse ; ainsi que Samira et Paco qui traficotent cigarettes et alcool avec les patients. Cinq personnages réunis le temps d’une soirée dans le carré fumeur d’un hôpital. Jusqu’à l’aube, la tension monte…
CINQ HOMMES (2003) de Daniel KEENE
En février 2001, la Compagnie Théâtrale Müh monte AVIS AUX INTERESSES , de Daniel Keene, pièce qui regroupe quatre monologues : Avis aux intéressés, Monologue sans titre, Deux tibias et Un tabouret à trois pieds.
A l’issue de cette première complicité artistique, l’auteur, présent lors des représentations, s’engage auprès de Stéphane Müh à l’écriture d’une pièce intitulée CINQ HOMMES, dont la création est prévue pour l’automne 2003.
Cette pièce s’inscrit naturellement dans la démarche artistique de la Compagnie, à savoir la découverte et la défense de l ‘écriture dramatique.
AVIS AUX INTÉRESSÉS (2001) de Daniel KEENE
Fruit d’une rencontre entre l’auteur australien Daniel Keene et Stéphane Müh, Avis aux intéressés est un regroupement de quatre pièces courtes sous le titre générique de l’une d’entre elles. Cet assemblage donne la parole à des personnages masculins âgés entre 40 et 60 ans et aborde une thématique commune : les relations père-fils.
LES GARCONS LES FILLES (2000) de Paul Fournel
Trois couples, une femme seule. Il s’agit d’une pièce sur l’amour, pas l’amour toujours, mais l’amour d’aujourd’hui, l’amour entre les nouvelles filles et les nouveaux garçons. Il s’agit d’une pièce sur le couple, sur ses manières de fonctionner, sur son poids spécifique, sa normalité, son étrangeté. Il s’agit d’une pièce sur le désir qui vient et qui passe, qui dure et se transforme. Il s’agit d’une pièce sur la curiosité et sur l’échange. Il s’agit d’une pièce originale et quotidienne sur l’intensité d’aimer.
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LA PLUIE (1998) de Daniel KEENE
Ce projet artistique intitulé LA PLUIE réunit deux monologues de Daniel Keene, écrits en 1998 : La pluie et Le premier train. Nous souhaitons cette fois non pas concevoir une forme de représentation théâtrale achevée, c’est à dire finalisée dans un espace clos précisément conçu pour le théâtre, mais bien plutôt mettre en place les conditions nécessaires à la transmission directe de textes essentiels par des comédiens narrateurs à l’intention des spectateurs auditeurs.
LE COLLECTIONNEUR (1998) de John FOWLES
Un jeune employé de bureau, collectionneur de papillon, admire de loin un « papillon géant », une jeune et radieuse étudiante des Beaux-arts du nom de Miranda. Gagnant au jeu une forte somme d’argent, cet homme, Frederick Clegg, envisage de réaliser son rêve : kidnapper cette jeune femme et l’enfermer dans la cave d’une maison de campagne isolée. Ce jeune schizophrène attend de sa victime que le loisir et le plaisir de sa compagnie. Il souhaite qu’elle accepte de faire sa connaissance et qu’ils puissent se marier.
LES GROSSES REVEUSES (1996) de Paul FOURNEL
Les grosses rêveuses est un recueil de vingt nouvelles qui mettent en présence des personnages habitant un même village et susceptibles de se rencontrer à un moment ou à un autre. On y découvre les destins de ces Thérèse, Claudine, Jeannette et Simone, ces quelques personnages qui tissent chaque jour les liens d’une vie quotidienne vécue dans l’ombre d’un grand rêve : le rêve de leur vie, celui qui grandit et vieillit avec eux sans rien perdre de sa force.
UN ANGE PASSE (1994) de Stéphane MÜH
Stéphane Müh s’est une fois encore inspiré de ses souvenirs d’enfance pour l’écriture du texte. Du regard qu’il a sur son passé, sur la vie de banlieue nord parisienne des années 60/70, sur la vie des familles nombreuses propre à toutes les banlieues. Il s’est positionné comme observateur, comme témoin, afin de mettre en parallèle des impressions, de traduire et d’évoquer des émotions, des ressentis, des situations.
FAIBLESSES D’ETE (1992) de Stéphane MÜH
Faiblesses d’été évoque l’occupation du temps vacant de trois personnages qui se retrouvent livrés à eux-mêmes dans le décor de leurs vacances. Un père, perpétuellement contrarié, une mère, d’humeur égale malgré une cheville bandée et leur fils, sorte d’adolescent qui aurait grandi trop vite mais relativement docile. Tout trois débarquent sur un coin de la grande bleue avec valises, vélos, tentes, canne à pêche … Situation de face-à-face ou de vis-à-vis, cette famille typique française s’active entre farniente estival, occupation et tiraillements quotidiens.
LES CHIENS (1991) de Stéphane Müh
Tendre, cruel, émouvant, un spectacle mordant ! Dans une suite de situations tragico-burlesques, Stéphane Müh donne à voir la solitude et la difficulté de communication entre les êtres.
La compagnie signe sa troisième création. Avec le spectacle « LES CHIENS », Stéphane Müh a voulu éclairer de façon humoristique l’engouement des citadins pour la gent canine et en observer les enjeux divers au travers de la vie et du destin de quelque uns de nos contemporains dans la relation et les attitudes qu’ils ont avec leurs chiens.
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LES COLLES (1987) de Stéphane MÜH
La période scolaire est bien souvent déterminante dans une vie et chacun en conserve au fond de lui de nombreux souvenirs, certains tristes, d’autres joyeux mais tous inoubliables. Les Colles n’est pas une critique, ni un pamphlet contre l’institution scolaire, mais plutôt un regard complice et amusé sur une école que nous connaissons tous. Ainsi ,Stéphane Müh nous fait revivre certains moments clés de la scolarité tels que les visites médicales, les sorties à la piscine, la cantine, les fêtes de fin d’année …