top of page
LE COLLECTIONNEUR (1998) de John FOWLES

Un jeune employé de bureau, collectionneur de papillon, admire de loin un « papillon géant », une jeune et radieuse étudiante des Beaux-arts du nom de Miranda. Gagnant au jeu une forte somme d’argent, cet homme, Frederick Clegg, envisage de réaliser son rêve : kidnapper cette jeune femme et l’enfermer dans la cave d’une maison de campagne isolée. Ce jeune schizophrène attend de sa victime que le loisir et le plaisir de sa compagnie. Il souhaite qu’elle accepte de faire sa connaissance et qu’ils puissent se marier. Mais le champagne, le caviar, les robes neuves et les livres d’art ne réussissent pas à lui faire accepter la prison dans laquelle elle est enfermée. Entre Frederick et Miranda, le dialogue est impossible. Tout échange, sur l’art comme sur la vie, est voué à l’échec.

 

Le spectateur découvre progressivement que face à Miranda, jeune étudiante passionnée d’art, promue à la Vie et portée par un devenir créateur, le collectionneur oppose un monde clos, un cadre de pensée étriqué, mort, réduit au statut de réceptacle d’une collection de papillons morts, mais beaux, dit-il. Miranda tente désespérément de trouver la faille, une issue. En désespoir de cause, elle s’offre à lui. Grossière erreur, elle meurt bientôt d’une pneumonie, tandis qu’au loin apparait une jeune fille qui lui ressemble et que le collectionneur songe déjà à prendre dans son filet.

 

Il y a quelque chose de démentiel dans le ton de ce huit-clos écrit par l’auteur anglais John Fowles. C’est une confrontation de la vie contre la mort, de la création artistique contre le conservatisme et les préjugés de toutes sortes.

 

Stéphane Müh eut l’idée de réunir, dans un musée désaffecté, théâtre et art contemporain autour des thèmes de l’enfermement et de la collection. Ainsi une exposition des œuvres du peintre Jean Rustin fût présentée parallèlement au spectacle Le collectionneur. Les spectateurs ont pu alors découvrir le travail de l’artiste qui réussit à peindre le mystère de la condition humaine, à la fois avec violence et tendresse, et l’enfermement des êtres dans leur difficile solitude.

 

Casting

Auteur : John Fowles
Adaptation :Stéphane Müh/John Fowles
Dramartugie : Christine Bouvier
Mise en scène : Stéphane Müh
Assistante à la mise en scène : Servane Deschamps
Distribution : Stéphane Müh
Magali Bonnat

Scénographie : Jean Rabasse
Création sonore : Laurent Doiselet
Costumes : Yolande Taleux
Lumière : Thierry Dubief
Régie générale : Philippe Veyrune

Crédit photo Jean-Pierre Maurin 

bottom of page